(13e Congrès) - Ces derniers temps, les autorités du district de Muong Nhé de la province de Diên Biên ont conjugué leurs efforts pour garantir les droits de l’homme et la sécurité sociale à la population, et développer son économie en faveur des plus démunis.
Situé dans la province de Diên Biên et à l’extrême Nord-Ouest du pays, le district de Muong Nhé compte 45.000 habitants répartis dans 11 communes frontalières à la fois du Laos et de la Chine. Éloigné et montagneux, il est l’un des 62 districts les plus pauvres du Vietnam. Fin 2019, son taux de pauvreté était de 62,43%, informe Vùi Van Nguyên, président du Comité populaire du district.
Pour améliorer le niveau de vie des habitants locaux, le Parti et l’État tentent d’appliquer une série de politiques sociales en faveur des plus déshérités et des minorités ethniques. Ainsi, les autorités locales ont recours à la création d’emplois et mettent en œuvre des programmes de soutien aux personnes en situation de précarité, notamment orphelins, personnes âgées, handicapées et sans ressources. "La vie de ces habitants est au centre des préoccupations de l’État", souligne Vùi Van Nguyên.
En une décennie, plus de 7.000 actifs ont trouvé un emploi grâce à des programmes de développement socio-économique financés par l’État : les programmes 135 et 30a du gouvernement portant sur la réduction rapide et durable de la pauvreté, ainsi que le programme cible national d’édification de la nouvelle ruralité.
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Vùi Van Nguyên (debout), président du Comité populaire du district de Muong Nhé, lors d'un point presse. Photo : CVN
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Selon Vùi Van Nguyên, chaque année, Muong Nhé investit entre 250 et 300 milliards de dôngs dans des infrastructures dans toutes les communes : autoroutes, écoles, réseau électrique et d’eau courante, centres de santé. La localité a également alloué 43.000 cartes d’assurance-santé gratuites aux personnes les plus pauvres et aux foyers d’ethnies minoritaires.
Au chevet des déshérités
Le ministère de la Police a collecté des fonds afin de construire près de 1.200 "‘maisons du cœur"’, d’un coût total de 50 milliards de dôngs, qui ont été offertes à des familles en difficulté à Muong Nhé, fait savoir Trang A Tua, directeur de la Police de la province de Diên Biên. La localité a alloué à un millier de ménages des terrains pour la construction de maisons et la production agricole. Elle a, de plus, offert des arbres fruitiers, du maïs et du riz aux familles pauvres.
Grâce aux investissements du Parti et de l’État, les conditions de vie des minorités ethniques s’améliorent de plus en plus. "‘À présent, la totalité des ménages ont accès à l’eau courante"‘, informe Vùi Van Nguyên. Des progrès ont été aussi faits dans les secteurs de la santé et de l’éducation. "L’amélioration de la santé des plus démunis est un moyen de combattre la pauvreté et de contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU", explique-t-il.
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Vu A Tu, un H’mông, racontre à la presse sa vie dans le hameau de Huôi Hôc, commune de Nâm Kè. Photo CVN
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"Ma vie d’autrefois était difficile. À présent, grâce à mon petit commerce, je me porte mieux. L’État a offert aux habitants des buffles et des bœufs. Je souhaite qu’il continue à accorder des aides aux plus pauvres", confie Sung A Khoa, originaire de l’ethnie H’mông, dans le hameau de Huôi Hôc, commune de Nâm Kè. "L’État soutient les villageois dans la construction de maisons et accorde des prêts préférentiels aux déshérités. Ma famille possède 2 ha de rizières. Je travaille en plus pour une entreprise de caoutchouc avec un salaire mensuel de 4 millions de dôngs. Mes deux enfants vont à l’école. Je suis content de ma vie", raconte Vu A Tu, un H’mông du hameau de Huôi Hôc.
Migration, un défi à relever
La production agricole est le principal moteur économique de Muong Nhé qui dispose d’une grande surface de terres cultivables et de forêts. Ces dernières années ont ainsi vu de nombreuses familles d’ethnies minoritaires des provinces voisines comme Lai Châu, Lào Cai, Hà Giang, Son La ou Yên Bái se déplacer progressivement vers Muong Nhé, afin de profiter des sols agricoles plus fertiles.
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De nouvelles maisons dans le hameau de Huôi Hôc, commune de Nâm Kè. Photo: CVN
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Ces migrations massives ont posé des problèmes pour la sécurité sociale de ce district frontalier. En effet, des forces hostiles en avaient profité pour perturber l’ordre public dans les zones frontalières avec le Laos et la Chine, menant des activités sécessionnistes nuisant à la stabilité dans la région.
Elles ont ainsi incité les migrants et les villageois du hameau de Huôi Khon, commune de Nâm Kè, à se rassembler, entre fin avril et début mai 2011, pour faire pression sur l’administration locale en exigeant de leur accorder des terrains qui serviraient à créer un "royaume H’mông". Huit personnes ont par la suite été poursuivies en justice. Devant les juges, l’ensemble des prévenus ont sincèrement reconnu leurs actes, déclaré faire acte de résipiscence en reconnaissant que le Parti et l’État avaient effectivement promulgué nombre de directives et politiques d’assistance à la population en vue de lutter contre la pauvreté et de soutenir le développement économique local.
Les autorités de Muong Nhé s’efforcent, en outre, de promouvoir la liberté de croyance des ethnies minoritaires. Les 20.500 protestants et les catholiques du district pratiquent donc leur foi tout en contribuant à la vie politique et socio-économique locale. Ils pratiquent leur culte dans 88 d’éfifices religieux.
CPV
(Source: VNA)