Alors qu’approchent les élections législatives et locales, les appels au boycott pullulent sur les réseaux sociaux. Ils resteront vains. Les Vietnamiens, dans leur immense majorité, ont compris qu’aller voter est un droit et un devoir, qui n’ont été acquis qu’au prix de milliers d’années de combat et de sacrifice.
Avant 1946, le peuple vietnamien ne disposait ni de Constitution ni d’élections. La Révolution d’août 1945, menée par le Parti communiste vietnamien avec à sa tête le Président Hô Chi Minh, lui a apporté des droits qu’il n’avait jamais eus.
L’Assemblée nationale de la République démocratique du Vietnam, fondée suite à la Révolution d’août 1945, a adopté sa première Constitution le 9 novembre 1946. «Sont électeurs les Vietnamiennes et les Vietnamiens âgés de 18 ans révolus, exceptés celles et ceux qui sont dans l’incapacité mentale ou ont été privés de leurs droits publics. Peuvent être candidats les électrices et électeurs âgés de 21 ans révolus sachant lire et écrire en langue nationale. Les citoyens servant dans l’armée disposent aussi du droit d’être électeurs et candidats», est-il stipulé dans l’article 18 de ladite Constitution.
Ces dispositions ont été conservées dans les trois Constitutions suivantes adoptées respectivement en 1959, 1980 et 1992. L’actuelle Constitution, adoptée en 2013, indique dans son article 27 que «Les citoyennes et les citoyens âgés de 18 ans révolus ont le droit de vote et à partir de 21 ans révolus, ont le droit de se porter candidats à l’Assemblée nationale et aux conseils populaires. La pratique de ces droits est régie par la loi».
Au regard de la loi vietnamienne, le droit de vote est à la fois un droit et un devoir fondamental du citoyen. Tous les appels au boycott des élections sont donc contraires à la loi, aux droits et aux devoirs du citoyen.
Le système électoral vietnamien est basé sur les principes de l’égalité, du suffrage universel direct, du bulletin secret et de la proportionnalité, principes largement appliqués dans le monde démocratique et progressiste. Les électeurs élisent directement leurs représentants, depuis les conseils populaires à l’Assemblée nationale.
Le principe de la proportionnalité assure une représentativité adéquate des minorités aux organes élus, que ce soit en termes de population ou en termes d’appartenance ethnique. La loi en vigueur sur les élections à l’Assemblée nationale et aux conseils populaires stipule que le comité permanent de l’Assemblée nationale doit veiller à ce qu’au moins 18% des candidats retenus pour les élections législatives soient issus des minorités ethniques.
En réalité, depuis plusieurs années déjà, le taux de députés issus des minorités ethniques est supérieur à la proportion que représente l’ensemble de ces communautés sur la population vietnamienne. Lors de la 11e législature par exemple, 17,2% des députés étaient issus de minorités ethniques. Ce taux était de 17,3% lors de la 14e législature, et ce alors même que l’ensemble des 53 minorités ethniques ne représente que près de15% de la population vietnamienne.
Progressiste et féministe, la loi sur les élections législatives et locales en vigueur enjoint aussi au comité permanent de l’Assemblée nationale de veiller à ce qu’au moins 35% des candidats retenus pour les élections législatives soient des candidates. L’ONU Femmes a reconnu qu’au cours des dernières législatures, le Vietnam disposait d’une représentation féminine à l’Assemblée nationale bien plus importante que celle d’autres pays d’Asie du Sud-Est et du monde.
L’État vietnamien est un État du, par et pour le peuple qui garantit cette réalité en élisant directement ses représentants, lesquels agiront en son nom pour gérer la société.
Ce droit et ce devoir, c’est le 23 mai prochain que les électrices et les électeurs vietnamiens les pratiqueront. La fête électorale aura bien lieu, en dépit de toutes tentatives de dénigrement et de sabotage.
CPV
(Source: VNA)