S’exprimant lors de cet événement, la représentante nationale d’ONU Femmes au Vietnam, Elisa Fernandez Saenz, a estimé que les hommes sont des acteurs importants pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des enfants.
Les campagnes de communication ciblent des normes masculines positives telles que le partage des tâches ménagères et de la prise en charge des enfants, l’établissement des relations respectueuses, affectueuses et non violentes et s’orientent vers un changement des stéréotypes de genre pour combattre la violence à la racine, a-t-elle indiqué.
La violence à l’égard des femmes est complexe et revêt diverses manifestions. Cette diversité même démontre que la violence n’est pas immuable ni inévitable. Les conditions favorables à la violence à l’égard des femmes étant d’origine sociale, il est possible de modifier les processus qui les engendrent.
La volonté politique et la mobilisation des moyens requis pour éliminer la violence à l’égard des femmes et garantir l’exercice de tous leurs droits fondamentaux peuvent réduire considérablement et éliminer à terme la violence à leur égard.
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Les délégués lors de l’événement à Hô Chi Minh-Ville, le 24 novembre. Photo : hcmcpv.org.vn
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La 2e étude nationale sur la violence à l’égard des femmes au Vietnam 2019 a révélé que près de 2 femmes sur 3 (62,9%) ont subi une ou plusieurs formes de violence physique, sexuelle, émotionnelle et économique et des comportements dominateurs de leur mari au cours de leur vie, et 31,6 % actuellement (au cours des 12 derniers mois).
Cette étude a été réalisée par le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, l’Office général des statistiques du Vietnam (OGS), le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et et financé par le gouvernement australien.
Le chemin vers les objectifs de développement durable ne sera pas possible sans aborder les problèmes de violence sexiste dans la société, a déclaré Nguyên Nguyêt Minh, cheffe de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) au Vietnam.
Elle a estimé que les hommes, en particulier ceux qui travaillent dans les organes chargés de l’application de la loi et les organes judiciaires, en tant que protecteurs de la sécurité et de la justice des victimes de la violence, jouent un rôle important dans la construction d’une société qui dit non à la violence sexiste.
CPV
(Source: VNA)